Success Story

La filière cosmétique à l’heure de l’anti-gaspi !

Dans le secteur alimentaire, les applications anti-gaspillage sont légion. ToTake Up est la première du genre appliquée à l’univers des cosmétiques. Une vraie bonne idée couronnée du Prix Impact lors du dernier salon Beauté Sélection de Lyon. Explications.

Dans le secteur alimentaire, les applications anti-gaspillage sont légion. ToTake Up est la première du genre appliquée à l’univers des cosmétiques. Une vraie bonne idée couronnée du Prix Impact lors du dernier salon Beauté Sélection de Lyon. Explications.

Ludivine Pelletier et Marine Munoz se sont rencontrées pendant leurs études de marketing à Lyon. La première se passionne pour l’écologie et la seconde pour les cosmétiques. Elles trouvent un terrain d’action commun dans leur projet de fin d’études «qu’elles veulent utile» en réalisant une étude de marché sur le gaspillage dans le secteur des cosmétiques. Et les chiffres sont parlants : chaque jour,4 tonnes de crèmes cosmétiques sont jetées en France, soit l’équivalent de 26 Tour Eiffel. Pourtant, depuis 2022 la loi AGEC oblige les producteurs, les importateurs et les distributeurs de produits non alimentaires neufs et destinés à la vente à réemployer, recycler ou réutiliser les invendus, le don étant la première solution à privilégier !

Un prix pour créer ToTake Up

Avec de tels chiffres, les deux étudiantes envisagent la création d’une application anti-gaspi pour le secteur des cosmétiques. «Nous en étions au stade de l’idée et nous nous demandions où nous allions trouver des fonds pour créer notre société quand nous avons remporté le 3ème prix du concours Open ISEG, soit un chèque de 5000 €»,révèle Ludivine Pelletier. Une somme bienvenue pour lancer leur société. L’application est développée par le frère de Ludivine Pelletier. Pratique, ergonomique, elle est simple d’utilisation. Avec ToTake Up des commerçants proposent ainsi chaque jour des paniers de produits invendus à petits prix. Le consommateur engagé se connecte pour connaître les commerces proches de chez lui ou de son lieu de travail qui proposent des paniers et un système de click&collect lui permet d’aller le retirer en magasin. «Au démarrage nous avons contacté les commerçants au téléphone et aussi via des rendez-vous physiques pour leur montrer le fonctionnement de l’application», détaille Marina Munoz.

Plus de demandes que d’offres

Et le concept séduit. En seulement 4 mois, ToTake Up totalisait déjà plus de 1200 utilisateurs. «Nous avons plus de demandes que d’offres», avoue Ludivine Pelletier. La majorité des commerces inscrits sur ToTake Up sont des petites boutiques implantées dans des villes moyennes. «ToTake Up est une solution très avantageuse pour les points de vente qui dégagent une nouvelle source de revenus pour des produits destinés à la poubelle ou à être retournés au siège social des marques», affirme Ludivine Pelletier. Car les invendus ne vont pas disparaître de sitôt de la filière cosmétique. Interrogés par les deux entrepreneuses sur leurs invendus, 41% des responsables de magasin affirment qu’ils proviennent de fins de série ou de changements marketing. Pour 22% des répondants, les invendus sont le fruit d’une surproduction (volumes surestimés lors d’un lancement de produit, gamme qui ne plait pas à la clientèle ou encore d'une production événementielle trop importante) et pour 21% des personnes interrogées, les invendus sont liés à des défauts mineurs qui altèrent la performance des produits. Interviennent également les changements de logo (pour 20% des répondants) et les modifications de packaging (30 %).

Cap sur l’international

Pour Ludivine Pelletier et Marine Munoz, l’arrivée récente de Naturalia chez ToTakeUp devrait changer la donne. «Cela va nous aider à convaincre les grandes chaînes de nous rejoindre», espèrent-elles. Et pour booster la notoriété de ToTake Up, les deux entrepreneuses ont la chance de cumuler les récompenses. Leur application a en effet obtenu le prix Business O Féminin Award de Vivatech mais aussi le Prix Impact au salon Beauté Sélection. «Le Prix Impact nous a donné plus de visibilité chez les coiffeurs. Il nous a ainsi permis de nouer un partenariat avec le salon Vallou Coiffure à Crest», détaillent-elles. Un petit pas dans le secteur de la coiffure, mais de grandes ambitions pour les deux entrepreneuses qui prévoient déjà de créer un mouvement mondial de lutte contre le gaspillage de cosmétiques. A suivre donc...

Un article rédigé par Emmanuelle Evina.

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